Festival « La Têtenoise » 2025 : Découvrir le portrait de Noémi Quesnay

Et puis, il y a ces silences… des silences habités de résonance.
Ils ne sont jamais vides : ils portent la trace d’un souffle, d’une émotion, d’une histoire. Ce sont des suspensions qui, l’espace d’un instant, ouvrent un passage …

Dans un monde saturé d’images, Noémi choisit le son.
Le son comme présence.
Le son comme lien.
Le son comme mémoire.

Son univers artistique se tisse autour des voix, de la mémoire et du territoire. Elle sait écouter comme on recueille un souffle : voix intimes, chuchotées dans la cuisine ou confiées au détour d’un chemin ; voix collectives, en mouvement, issues de chœurs, d’ateliers ou de balades urbaines. Chez elle, le grain d’une respiration, la texture d’un accent ou la musicalité d’une hésitation deviennent matière première.

Nous lui avions confié la création d’une première capsule sonore dans le cadre d’un programme que je rêvais de voir éclore : Les voix de Toutenant. Ce fut une véritable catharsis collective pour le village. J’ai vu des enfants tendre l’oreille et, à travers la voix de l’institutrice de leurs parents, entrevoir une part de leur histoire familiale — comme un puzzle dont les pièces oubliées retrouvaient enfin leur place, révélant un paysage que nul n’avait encore appréhendé dans son entier. 

Dans un monde saturé d’images, elle choisit le son comme médium de présence, de lien et de mémoire. Son art, discret et puissant, ouvre des espaces où l’on se retrouve —  non pas pour voir, mais pour entendre, ressentir et, peut-être, se souvenir.

Dans l’univers artistique de Noémi, on y retrouve la voix comme fil conducteur, la mémoire comme matière narrative, le collectif comme moteur créatif, le territoire comme scène acoustique.

Le son de Noémi

Pour le TMP.

Rodolphe TIPY, rédacteur.

Marie-Laëtitia TIPY, mise en page.